Une fois n’est pas coutume : je sors de mon rôle habituel de cobaye (presque) silencieuse pour vous faire un retour sur Koubachi, l’assistant des plantes vertes.
Le principe :
Koubachi est un capteur wifi qui vous aide à prendre soin de vos plantes en mesurant de façon régulière trois paramètres vitaux :
- l’humidité du sol,
- l’intensité de la lumière,
- la température ambiante.
Les mesures sont transmises via wifi et accessibles depuis l’interface web ou l’application Iphone. Un système d’alertes (mails, push) vous permet de gérer avec précision l’entretien de vos plantes.
Présentation de l’engin :
Koubachi ressemble à un mini club de golf (17cm de hauteur, avec une tête de 6cm sur 11). Il fonctionne avec 2 piles AA et possède un capteur d’humidité en bout de tige. Il existe aujourd’hui en version Intérieur et Extérieur et se présente dans un packaging recycable (on est green ou on ne l’est pas !).
Il a un look simple, assez sympa, pour lequel il a reçu un Red Dot Design award en 2012.
Petit bémol quand même : il est assez gros (comparé à la taille moyenne des plantes) et donc peu discret. Alors, oui, ça se marie bien avec le Karotz mais si vous n’avez pas opté pour un total look “appart de démonstration domotique”, ça peut jurer avec le reste de la déco. N’espérez donc pas forcément un excellent résultat côté WAF 🙂
NB : pour les petits malins qui se disent : “Roh, suffit de le planquer un peu sous les feuilles ! Ni vu, ni connu…”, je vous arrête tout de suite. Si le capteur est trop caché, les mesures d’intensité lumineuse sont faussées et Koubachi pense donc que vous torturez votre plante en l’abandonnant dans une cave sombre !
Installation et configuration :
On commence par créer un compte sur le site de Koubachi.
Vient ensuite la configuration du capteur en quelques étapes très simples.
1- On appuie 3sec sur le bouton situé sur le haut de Koubachi pour pouvoir se connecter au Wifi (ai-je besoin de préciser que vous avez auparavant inséré les piles..?)
2- On prend ensuite la main sur le capteur via un ordinateur connecté au wifi (si le vôtre est branché en éthernet, l’Iphone ou l’Ipad feront très bien l’affaire). On se connecte au point d’accès wifi appelé “koubachi_config” et on entre les paramètres de son propre réseau.
3- On reconnecte le pc ou le smartphone sur le réseau domestique.
4- On associe le capteur à une plante et c’est parti !
Le suivi :
Tout est prêt, installé, il ne manque plus que quelques jours d’analyse à Koubachi et vous pourrez entrer en communication avec votre yucca favori, ou, dans mon cas, un pothos. Il faut compter 3 jours pour l’analyse des températures et 7 jours pour les relevés lumineux. Après cela, Koubachi sera en mesure de vous donner des conseils de soin pour améliorer l’entretien et donc la santé de votre plante.
Faisons un petit tour sur les interfaces disponibles !
Pour le moment, seule l’application Iphone est disponible. Pour l’Ipad et les utilisateurs d’Android, il faut passer par l’interface web.
Pour ma part, j’ai majoritairement utilisé l’application Iphone. Je vais donc vous présenter cet outil en priorité, en signalant les différences existantes avec l’interface web lorsqu’il y en a.
De par mon métier, je suis très sensible au design et à l’ergonomie. Sur ces deux points de vue, j’ai trouvé l’application particulièrement bien faite. Elle est claire, simple, avec une prise en main très rapide et un design très sympa. Petit hic, elle est un peu moins complète que l’interface web (j’y reviendrai).
Elle se présente de la façon suivante :
L’onglet « Plantes »
Pour moi, c’est le gros manque de l’application ! En effet, les consignes données sont générales : « Schlumbergera a trop d’ombre »… certes. Mais à quel point ? Lorsque vous modifiez les conditions de vie de votre plante et que la consigne ne change pas, ces relevés sont utiles pour déterminer quelle est la marche à atteindre. On les attend donc avec impatience sur l’interface mobile !
L’onglet « Répertoire »
Si ça ne suffit pas, vous aurez également la possibilité de faire une recherche en renseignant quelques critères simples (pour peu que vous ayez la bête sous les yeux) : espèce, forme des feuilles, type de noeud et, sur l’interface web, forme du contour des feuilles.
Sur chaque espèce recensée, vous trouverez des informations précises : famille, nom scientifique, consignes d’arrosage/vaporisation, besoins en engrais/lumière /température, toxicité, périodes de floraison, etc.
Un répertoire bien renseigné donc et simple d’utilisation.
L’onglet « Feedback »
RAS sur celui-ci, si ce n’est que je trouve plutôt bien de pouvoir faire un retour direct depuis l’application.
L’onglet « Réglages »
Le bilan
Alors, pour être honnête, je m’attendais à un objet un peu gadget, dont je n’aurais pas une grande utilité. A première vue, ça me semblait surtout utile pour ceux qui ont tendance à oublier de prendre soin de leurs plantes. Et effectivement, le système d’alertes est un bon remède aux oublis récurrents et massacres végétaux qui s’en suivent.
Mais force est de constater que Koubachi n’est pas seulement réservé aux « cas désespérés ». Je ne vais pas vous dire que ça va révolutionner votre processus de soins sur des plantes que vous avez déjà bien en main, mais ça peut certainement l’optimiser ! Depuis que j’ai adopté la fréquence de vaporisation conseillée par Koubachi, mon Pothos se porte encore mieux !
C’ets aussi intéressant pour apprendre à s’occuper d’une nouvelle plante : ça permet de gagner du temps en évitant les tâtonnements et « accidents » du début.. On m’a récemment offert un Bromelia et je suis donc en phase de calibrage avec Koubachi. Car oui, je l’ai définitivement adopté ! (Comme quoi, il y a de belles possibilités d’évolution côté WAF !)
Ca c’est le deuxième effet kiss cool : on s’habitue vite à Koubachi. Et on se laisse donc facilement aller à se reposer entièrement sur lui. Si votre but est d’acquérir un semblant de main verte, attention à l’accoutumance 🙂 Mais comme l’appli est bien faite, vous pouvez gagner progressivement en autonomie en réduisant la fréquence des alertes et le niveau de détail des consignes de soin. Pour un apprentissage en douceur.
Dernier critère appréciable de mon point de vue : avec un capteur vous pouvez suivre plusieurs plantes placées dans une même pièce. Une fois les paramètres lumière et température de la pièce enregistrés, le capteur les garde en mémoire pour chaque plante enregistrée. Il suffit de faire tourner Koubachi sur chaque plante, au moins une première fois pour régler les consignes de soin. Vous pouvez ensuite le laisser dans un pot, ou le changer de place de temps à autre pour vérification. Pour ma part, je trouve cette possibilité de gestion globale très intelligente : l’idée de devoir collectionner les capteurs ne m’aurait pas emballée…
That’s all for now folks !
Je laisse à l’expert le soin de compléter sur la façon dont vous pouvez intégrer Koubachi dans votre système domotique. Pour ma part, j’ai hâte de le tester avec des plantes réputées « difficiles » !
Le mot de la fin : un grand merci à Mickael de Planète Domotique pour le prêt 🙂